Appel Authentique contre les 24 heures motonautiques
Nous, citoyens, militants, élus écologistes Rouennais, réunis à Rouen, au restaurant L'Authentique, déclarons :
- Nous prenons acte de la volonté de la Ville de Rouen, de s'impliquer dans la lutte contre le réchauffement climatique et de s'impliquer également dans ses orientations pour une politique affirmée de respect de l'environnement et de développement durable.
- Aujourd'hui, pour passer de la parole aux actes, nous demandons solennellement que la ville de Rouen se désengage du financement public des 24 heures Motonautiques.
- Nous demandons également que la ville de Rouen n'autorise plus cette manifestation, même financée par des sponsors privés.
La ville ne doit plus cautionner cette manifestation, issue du siècle du pétrole à bas prix, dévoreuse de carburant (50.000 litres en 24 heures), fortement émettrice de CO2 et responsable d'une pollution sonore ininterrompue, contraignant de nombreux Rouennais à déserter leur domicile pendant l'épreuve !
L'exemplarité écologique suppose que la ville réoriente le budget consacré aux 24 heures motonautiques vers l'organisation d'une Fête Populaire, autour de notre fleuve, La Seine, valorisant les énergies renouvelables, la batellerie fluviale, les associations de protection et de découverte de l'environnement, en y associant des clubs sportifs locaux, de loisirs nautiques doux, et les associations culturelles locales.
Cette décision, qui ne résumerait pas à elle seule une politique ambitieuse dans ce domaine, serait un premier pas symbolique important.Nous appelons la ville de Rouen à faire ce premier pas.
Pour signer notre appel, nous avons ouvert un compte Facebook:
- 24 heures motonautiques : Un communiqué des Verts du 03 Mai 2010 à 21:39
L'heure est pour nous à la consternation et au recueillement...et pas au débat sur l'avenir des 24 heures.
Nos pensées vont à la famille du gendarme qui est décédé, dans des circonstances qui doivent être précisées par la justice.
Les Verts
Lors des élections municipales de 2008, les écologistes avaient engagé le débat de l’avenir des 24h motonautiques. Un compromis oral avait été trouvé au sein de "Rouen Motivée",consistant à prolonger la course jusqu’au terme de la convention avec les organisateurs, tout en préparant une manifestation alternative. La convention étant arrivée à échéance en 2010, notre majorité a engagé une concertation avec l’ensemble des acteurs concernés. Ces consultations ont révélé que les dysfonctionnements de sécurité sont bien plus importants que ce que l’on pouvait craindre.
Au terme de cette concertation notre groupe, qui a toujours été opposé à la tenue de cette course, a essayé de créer les conditions d’un consensus en proposant une période transitoire pour aller vers un nouvel évènement, tourné vers le développement des énergies renouvelables. Nous avions posé plusieurs conditions: la réduction de la course à 6h diurnes, la suppression des financements publics, et dès 2011, le développement d’animations environnementales.
Madame le Maire vient de nous faire connaître sa position sur l’avenir de la manifestation ; si elle rappelle son attachement aux questions de sécurité, elle maintient néanmoins la durée de l’évènement à 24h et la participation financière de la ville. De plus, la prise en compte des aspects environnementaux est marginale, et se limite à la recherche d’une caution "écolo" pour l’évènement.
Par conséquent, les conditions ne sont pas réunies pour que notre groupe puisse apporter son soutien à la poursuite de cette manifestation. Prenant acte du refus de faire évoluer la course, notre groupe repropose l’organisation d’une grande fête populaire autour de la Seine, qui valorise son patrimoine et les énergies renouvelables.
Pour le groupe,
Cyrille Moreau - Président du groupe EELV & apparenté-es- 24 heures motonautiques ou...que la fête commence ! Un communiqué du groupe Eelv de Rouen du 02 Mai 2011
Photos prises vers 12H45 aprés la manif du 1 Mai
La position des écologistes est connue depuis longtemps : nous souhaitons l’arrêt des 24 heures motonautiques, même si nous avions proposé, dans une phase de transition et dans un esprit consensuel, de ramener la course à 6h sans financement public. Un autre choix a été fait par les organisateurs, validé par la ville, pour ramener la course à 2x6 heures, en gardant le financement public.
Les enseignements de cette édition :
- Nous constatons tout d’abord que la course n’a pas duré 12 heures comme prévu, mais 8h, se rapprochant ainsi des 6 heures que nous avions proposé. Celle-ci a été arrêtée à de nombreuses reprises par le passage des péniches, travail oblige !…et qui ont déclenché les foudres de quelques spectateurs, dont certains sont même allés jusqu’à leur lancer des cailloux!
- Nous observons que cette course n’a attiré que très peu de spectateurs. Nous évaluons même que le départ de la course s’est effectué en présence de 1500 spectateurs maximum. Un comble pour une « fête » qui réunissait jusqu'à 400.000 spectateurs certaines années...! chiffre bien entendu farfelu, et reconnu comme tel par les organisateurs eux-mêmes lors de la table ronde qui a eu lieu en mairie.
Pour notre part, nous savons que les Rouennais ne vibrent plus depuis bien longtemps devant les 24 heures motonautiques…
- Nous assistons navrés à un affrontement au sein des dirigeants des 24 heures motonautiques, qui montre que c'est le sens même de cette course qui fait débat et qui ne bénéficie plus de la nécessaire cohésion interne pour porter un tel événement, qui ne semble plus être un projet partagé entre ses dirigeants.
- En fin, alors que pour la première fois, la mise en œuvre réelle des normes de sécurité minimales avait été décidées, nous constatons que cela a rendu la course quasiment impossible!
Cette course, qui était la reine de l’ère du tout pétrole, gaspillant des milliers de litres de carburant, bénéficiant de plusieurs subventions publiques, et du soutien de nombreux sponsors, vient à contretemps du 21eme siècle.
Les 24 heures motonautiques sont déjà le symbole passé d’une époque dont nous souhaitons collectivement tourner la page et qui n’obtient plus le consensus nécessaire à son existence, tant en interne de l'équipe des 24 heures qu'au sein de la société Rouennaise.
Nous souhaitons enfin que soit réfléchi l'organisation d'une fête populaire valorisant vraiment l'axe Seine, avec la participation des Rouennais et des Hauts-Normands.
Pour Eelv de Rouen, Stéphane Martot secrétaire du groupe local